Paq’la Lune
Etant à l’origine une compagnie professionnelle de théâtre crée en 1999, PAQ’la Lune est aujourd’hui une association culturelle d’éducation populaire qui agit toujours en lien avec les arts vivants. Elle porte aussi des actions visant à rétablir l’égalité des chances, favoriser le lien social et l’ouverture culturelle. Pour cela ils font en sorte de développer le lien entre les artistes et les habitants. Leurs actions sont multiples et s’adressent à un large public. Parmi elles on retrouve des temps d’animations à destination des enfants. Ils sont ceux qui pour qui le mot curiosité est aussi un état d’esprit constant dans leur journée. Le but est de la cultiver pour qu’ils puissent d’eux-mêmes avoir confiance en leurs capacités et les exploiter en grandissant. PAQ’la Lune agit sur le secteur Nantes Nord et Angers dans le quartier Monplaisir.
Christophe Chauvet
Questions : Qui êtes-vous ?
Réponses : Christophe Chauvet, directeur artistique de Paq'la Lune.
Q : Que représente cette association ? (Valeurs, but de création,...)
R : C'était à l'origine une association qui visait à faire connaître notre compagnie de théâtre, un tremplin vers l'emploi en tant que jeunes comédiens. Nous organisons des pièces pour tout public avec des auteurs contemporains. Paq’la Lune travaille sur la notion d'égalité des chances en intervenant dans des établissements scolaires en groupe entier et non plus sur volontariat des élèves. Selon eux c'est une façon de mettre en place une réelle égalité des chances car la notion de choix dépend de l'éducation et de la culture personnelle de chaque individu. En proposant des activités en classe entière on permet aussi aux enfants qui ne connaissent pas du tout de se faire un avis sur le théâtre, au même titre que ceux qui s'y intéressaient au préalable. Un autre engagement pour Paq'la Lune c'est de travailler sa créativité, sous toutes ses formes et montrer qu'on est tous créatifs. L'idée est plus d'identifier de quel type de créativité on se sent le plus proche et de la développer. Depuis 2004 l'association fait en sorte de proposer leurs actions et spectacles en dehors des lieux culturels et de les mettre en scène dans l'espace public. Le défi ici était de créer malgré cela un cadre pour mettre en scène ces spectacles dans les quartiers. Depuis 4 on re-questionne la place de l’habitant dans les activités culturelles. De prime abord on pense l’habitant soit comme un spectateur, soit comme un participant à atelier. L’idée aujourd’hui est qu’il soit « spect’acteur » c’est-à-dire qu’il soit à l’initiative de la création des projets en proposant à la fois des idées et en s’impliquant dans leur organisation.
Q : Pourquoi faire parti de l’inter-associatif ?
R : Le gros du travail de Paq’la Lune se fait dans les quartiers concernés par la politique de la ville. On se dit que si on demande aux habitants d’être actifs dans les activités culturelles, on se doit, nous, d’être actifs dans la vie des quartiers. Aujourd’hui faire parti de l’inter-associatif est un moyen d’être acteur du contrat de ville. Le contrat de ville c’est l’Etat (dans la métropole), les bailleurs sociaux et la ville. Les associations avaient l’habitude de ne connaître le contrat de ville que pour les subventions pour proposer des activités dans les quartiers politiques de la ville. Intégrer le contrat de ville permet de participer à sa vie et de proposer des idées pour le rendre meilleur en connaissance des difficultés réelles dans les quartiers.
Q : En parlant d’inter-associatif, selon vous qu’est-ce que la politique de la ville ?
R : La politique de la ville c’est 40 ans de politique public qui vise à réduire le taux d’inégalités dans les quartiers par rapport à la métropole.
Q : Quel est votre rapport avec la politique de la ville ?
R : C’est une grosse machine, qui se décline singulièrement selon les territoires. Ce sont des actions qui se font au cas par cas. Ce n’est donc pas toujours évident de s’intégrer quand on est un acteur extérieur à la machine.
Q : Trouvez-vous une évolution à votre échelle depuis que vous avez intégré le contrat de ville ?
R : « Je comprends mieux cette grosse boutique » et cela me permet de mieux travailler et de mieux comprendre les différents partenaires avec lesquels nous devons travailler (les bailleurs sociaux par exemple). Aussi la création du groupe culture est une belle évolution puisqu’elle permet aux associations de formuler leurs attentes auprès de la politique de la ville.
Q : S’il y avait des choses à modifier et/ou à ajouter pour faire évoluer positivement la dynamique de l’agglomération nantaise dans les quartiers prioritaires de la ville lesquelles seraient-elles ?
R : Il y a un gros enjeu sur l’emploi, la jeunesse et la capacité à faire émerger des projets qui viennent des idées des habitants de ces quartiers et faire en sorte d’avoir les subventions nécessaires pour réaliser ces initiatives. L’idée est que ce ne soit plus toujours l’inverse, que les habitants s’approprient l’évolution de leur quartier et ce avec leurs envies et leurs initiatives collectives. Dans le même esprit Christophe voit l’enjeu de retrouver le sentiment d’animation de quartier ou de place du village. Un peu comme le projet des pataugeoires. Le sentiment de se réunir sur un projet et un sentiment commun.
Q : Y a-t-il un « chantier » qui vous a marqué ?
R : Oui, la mise en place du groupe culture et ses conséquences. Parmi ses avantages on note le fait de pouvoir de travailler sur la thématique de la culture comme un objet important du contrat de ville. Le projet aussi de la gouvernance et de comment et à qui on s’adresse pour mettre en place concrètement des idées ou des actions du contrat de ville.
Contacts :
christophe[@]paqlalune.fr
www.paqlalune.fr
Administration : 0240124772
Local projet ANGERS : 0980554206 Local projet NANTES : 0951336379
